Pour le premier jour sans, nous revenons aujourd’hui sur l’origine de l’attestation de déplacement dérogatoire.
C’est d’abord pour le commerce maritime que les premières patentes de santé apparaissent. Elles définissent si un bateau arrivant dans un port a été en contact avec un phénomène d’épidémie. Il existe alors trois types de patente de santé. La patente « nette » promet que le bateau n’a eu aucun contact avec une quelconque forme d’épidémie. La patente « suspecte » indique qu’il y a des suspicions de contaminations. Quant à la patente « brute », elle signifie que le précédent port d’amarrage était contaminé. Dans ces trois cas les marchandises et les marins sont placés en quarantaine en fonction de la nature de la patente. Ce système est décliné sur les voies terrestres, où il devient « bulletin de santé », d’abord dans le sud de la France et en Italie aux XIV-XVe siècles. En cas d’épidémie dans une région, les autorités municipales remettent aux citoyens voulant se déplacer en dehors de la cité une attestation, qui promet que la ville de départ n’a aucun cas de contamination.