Alors que son usage se généralise, nous remontons aux origines du masque de protection médical.
Jusqu’au XVIIIe, c’est la théorie des miasmes d’Hippocrate qui prévaut, i.e. que les maladies et infections proviennent des odeurs putrides. Il fallait donc se protéger des odeurs « néfastes » par tous les moyens. Dans cette perspective, Charles Delorme, médecin de Louis XIII, propose en 1619 le fameux habit contenant du parfum en son bec pour dissiper les mauvaises odeurs et avoir une distance avec le malade. Au XIXe, la théorie des miasmes est supplantée par l’étude bactériologique de Joseph Lister des années 1850, et cela grâce aux travaux de Louis Pasteur et Ignace Philippe Semmelweis. Pour Lister, les infections et maladies proviennent des microbes dans l’air. À partir de 1897, les médecins Carl Flügge et Jan-Antoni Mikulicz Radecki débutent une étude pour établir scientifiquement la transmission des germes entre êtres humains par des gouttelettes en suspension. C’est le début du masque de protection comme nous le portons aujourd’hui.